L’Islande, vue d’ici

Halloween en Islande ?

Nous leur avions promis une fête. Il y a quelques mois, nous nous étions engagés à leur permettre d’inviter copains et copines à la maison. Soyons d’ailleurs honnête, l’idée venait de leur maman. J’ai un peu inconsciemment accepté le challenge. Le 11 novembre et la Toussaint n’offrant qu’assez vaguement les références d’innocente gaieté que nous souhaitions pour cette bringue, Halloween fut retenue par défaut, en dépit de ses connotations un peu morbides. Autoriser nos charmants bambins à convier des copains requiert un préalable mathématicien. Il faut parfaitement connaître ses tables de multiplication. En particulier celle de 4 puisque …

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Tricheur thermique !

Il y a un peu plus d’un an, lorsque nous sommes arrivés ici, j’ai eu un peu de mal à m’y faire. A la nuit, au vent, à la pluie… mais surtout au froid. Parce que bon, j’ai beau la ramener depuis mon île, avec mes « ouais c’est top, je m’éclate, c’est le bonheur brut, youkaïdi, youkaïda » mais quand il caille, il caille, n’est-ce pas ? En dépit de l’indéniable beauté sauvage de ce pays, que je ne connais d’ailleurs qu’assez partiellement, mes lointaines origines espagnoles auraient dû me conduire vers des régions mieux pourvues en …

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Le silence est d’or

reykjavik

Ici, en Islande, Olivier me racontait qu’il avait été convié à des dîners au cours desquels les hommes, confortablement installés dans un canapé, pouvaient demeurer ensemble, sans échanger le moindre mot, pendant d’interminables minutes. Parfois, Olivier interrogeait son hôte sur ses enfants ou son travail et ce dernier lâchait avec difficulté un « ça va » laconique avant de replonger l’assemblée dans un long et néanmoins courtois silence. Le temps pouvait sereinement s’écouler au son clopin-clopant de l’horloge massive et sombre. Quand ils n’ont rien à dire, les hommes islandais ne disent rien. Et le cliquetis de …

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Soliloque

Oui mais alors pourquoi ? Pourquoi quoi ? Et bien pourquoi avoir décidé de partir ? Pourquoi avoir abandonné ton pays, ta si ravissante maison bretonne, tes chers amis, ta famille ? Pourquoi avoir privé tes enfants de leurs camarades de jeu ? Pourquoi avoir troqué les châteaux de sable pour les bonshommes de neige ? Pourquoi les avoir obligé à apprendre une langue parlée par 0,04% de la population mondiale ? Et encore, j’arrondis ! Pourquoi être parti pour cette île perdue au fin de l’Atlantique Nord ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi ? Pourquoi les murs ont-ils …

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Apologie farfelue de la douche islandaise

En France, avant mon départ pour l’Islande, j’étais accroc à la télé. Séries américaines, émissions politiques, talk show, matches de foot, films… dès que l’occasion m’en était donnée, je m’abrutissais de télévision. Affalé dans mon canapé briaçin ou dans celui de mon ami Didier et de sa compréhensive compagne, Marième, chez qui j’ai vécu pendant plusieurs années lors de mes déplacements parisiens, je me laissais aller au double plaisir de m’endormir sur les jeux de mots à deux balles d’un Cauet et d’interrompre les monologues d’un Fogiel en envoyant un rayon fulgure avec ma télécommande. …

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Amicalement vôtre

A votre place, je demanderais. Vos amis restés en France, vous êtes toujours en contact avec eux ? Ah, mais savez-vous que c’est une excellente question que vous me posez-là. Vous voulez dire, vos amis vous donnent-ils des nouvelles, vous appellent-ils, vous écrivent-ils, sont-ils venus vous voir, etc ? Puisque vous m’interrogez, je vais vous répondre. Non, pour la plupart. Ces chameaux-là ne donnent aucune nouvelle et n’en demandent pas non plus. C’est un peu l’un des inconvénients de ce pays magnifique : à force de penser que nous vivons ici dans une perpétuelle obscurité …

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Aujourd’hui, jour de fête en Islande !

fête en Islande

Aujourd’hui 23 août, ici à Reykjavik, comme partout ailleurs en Islande, c’est la fête. Et que fête-t-on, je vous le demande ? La fin de l’été. Ouais. Une vraie journée de fête, avec marathon autour de la ville, feux d’artifice, concerts, ventes de barbes à papa, braderies, dégustations gratuites… Devant une banque accessible au public, des groupes se sont produits à tour de rôle, et à l’intérieur de l’établissement, des jeunes femmes maquillaient même les enfants qui le souhaitaient. Imaginerait-on la Société Générale laisser ses portes grandes ouvertes et animer ses agences pour le bonheur …

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Tournoi vestmanien – Epilogue

Le tournoi s’est achevé le 3e jour, dans le gymnase contiguë au stade où ce sont déroulés les matchs. Cette soirée de remise de médailles à l’ensemble des participants et de coupes aux vainqueurs fut précédée de quelques joyeuses animations dont raffolèrent les enfants, mais également les adultes si j’en juge par l’enthousiasme qu’ils manifestèrent pour participer. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un coup d’œil à la vidéo ci-dessous. J’eus en revanche quelques doutes sur l’enjeu sportif d’une compétition visant à ingurgiter le plus rapidement possible, un cheese burger et un grand verre …

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Vestmannaeyjar – Tournoi vestmanien – Episode 3

Les 2e et 3e jours ont été en tout point comparables au premier. Réveil à 7h, petit déjeuner symphonique, matchs, déjeuner symphonique, matchs, dîner symphonique, séance de lecture gutturale, dodo. L’après-midi du second jour, notre groupe a toutefois profité d’une pause de 3 heures. J’ai imaginé que, peut être, nous allions pouvoir envisager une petite sieste salvatrice. Que nenni. Une promenade en bateau était planifiée. De toute façon, vouloir faire dormir 40 gamins de 9 ans au beau milieu de la journée, c’était comme vouloir arrêter un troupeau de bisons lancé à vive allure avec …

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Tournoi vestmanien – Episode 2

Le réveil fut difficile. La nuit avait été courte et bien entendu agitée : j’avais dormi entre deux morpions épuisés, Pablo et un autre. Le premier avait opté pour la position des bras en croix : ma tête servit donc de socle pour l’un de ces bras qui rebondissait sur mon crâne au rythme de mes nombreuses tentatives pour le replier. Et l’autre, appelons-le « mélomane », alterna inspirations et expirations au sons de ronflements et de sifflements parfaitement cadencés. Tant et si bien que j’eus l’impression bien involontaire d’être le chef d’orchestre d’un duo nocturne encore inédit. L’absence de douche …

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