Soliloque

En septembre 2008, dans le blog Vivre-en-islande.blogspot.fr, ancêtre du site actuel, Eric expliquait quelles idées saugrenues furent à l’origine de sa migration familiale.

Oui mais alors pourquoi ?

Pourquoi quoi ?

Et bien pourquoi avoir décidé de partir ?
Pourquoi avoir abandonné ton pays, ta si ravissante maison bretonne, tes chers amis, ta famille ? Pourquoi avoir privé tes enfants de leurs camarades de jeu ? Pourquoi avoir troqué les châteaux de sable pour les bonshommes de neige ? Pourquoi les avoir obligé à apprendre une langue parlée par 0,04% de la population mondiale ? Et encore, j’arrondis ! Pourquoi être parti pour cette île perdue au fin de l’Atlantique Nord ? Pourquoi ?

Pourquoi, pourquoi ? Pourquoi les murs ont-ils des oreilles alors qu’on écoute aux portes ? disait machin.
Les pourquoi ont ils toujours besoins de parce que ? Faut-il toujours une raison ?
Et pourquoi ce voyage en Islande aussi, non ? Pourquoi l’obscurité, le froid, l’isolement ? Pourquoi l’hibernation en hiver et l’insomnie en été ? Pourquoi t’es con ?
Hein ? Pourquoi ?
C’est tout de même marrant cette insistante curiosité pour les choix de vie des autres, insolites ou pas.
J’en sais rien moi pourquoi ? Tu m’énerves avec tes questions.
Parce que je passe enfin plus de temps avec les miens, parce qu’il m’en reste encore pour rêver, pour flâner, pour lire, pour écrire, pour le regarder passer le temps et en conclure qu’il était temps justement.
Parce qu’il existe des sujets de réflexion ô combien plus passionnants que de chercher le moyen de vendre plus de yaourts Danone aux consommateurs. Ce que j’ai tout de même fait pendant une quinzaine d’années.
Parce que je me bats les couilles de savoir quelle équipe va gagner la Coupe de France de football cette année. Ou encore quelle sera la prochaine denrée périssable en promotion chez Michel Drucker.
Parce que là-bas, en France, les gens ne rêvent plus.
Ils gèrent. L’argent qu’ils n’ont pas ou celui dont ils ne savent plus quoi faire tant ils en ont. Et qu’ils ne se battent pas non plus pour en avoir des rêves.
Ils composent avec leurs faiblesses, leurs lâchetés, leur velléité.
Parce que là-bas, en France, les gens ne s’écoutent plus et ne se parlent pas. Ils se vantent, radotent, tournent en rond.
Et puis parce qu’à force de ne plus espérer, à force de baisser les bras, à force de se laisser prendre pour les cons qu’ils sont, ils m’ennuient prodigieusement.
Je les trouve conformistes, prétentieux, suffisants, agressifs, malhonnêtes, râleurs, égoïstes, les gens.
Voilà pourquoi.

Ben qu’est ce qui t’arrive ? T’as pété les plombs ? Ils l’ont cryogénisé ton cerveau ?
Ils sont pas tous comme ça heureusement.
Et puis c’est pas totalement de leur faute. Ils n’ont pas tous ni toujours le choix.
T’as rien de plus positif à raconter ? Hein ? Un peu facile de critiquer depuis ton cratère. T’as pas toujours été un Robinson au pays des volcans, d’accord ? T’as été et t’as fait aussi comme eux, non ? Alors faut pas pousser mémé dans les sources d’eau chaude !

Ouais, je sais. Mais reconnais que c’est quand même triste tout ça. Cette médiocrité complaisante qui prend racine.
Bon, mais c’est vrai, il y a d’autres raisons à ton pourquoi. D’abord je suis « violemment heureux » ici. Peut être pas pour les raisons invoquées dans la chanson de Björk, mais parce que ce pays est à n’en pas douter époustouflant de vitalité brute. Le froid, la nuit, le vent, la pluie régissent le climat mental des habitants.
Et l’isolement qu’engendre l’insularité renforce un peu plus le sentiment d’un contact privilégié avec la terre et la nature.
En France par exemple, la perspective du rendez-vous hebdomadaire avec le supermarché du coin pour faire ses courses aurait pu rendre un clown neurasthénique. En tout cas, moi, c’était le genre de contraintes récurrentes dont je me serais bien passées. Ici, en décembre, rien que le trajet de chez toi jusqu’au magasin, quand il fait déjà nuit à 15h00 et qu’un vent glacé t’envoie ses arômes iodés et fait virevolter des flocons gigantesques sur la capitale tapissée de blanc, s’apparente davantage à une aventure polaire qu’à une galère en hyper. Facile alors de s’imaginer en trappeur des temps modernes et de laisser ce « violent bonheur » t’envahir totalement. C’est tout de même autre chose que d’aller chez LeclAuchCarref sous un crachin morose en reniflant les relents hydrocarburés, avant de croiser les masques tristes de tes concitoyens poussant mollement leurs geôles sur 4 roues comme des ombres grises et prisonnières, tu crois pas ?
Et puis ici tout est simple. Les gens sont simples et gentils tu vois. Simplement gentils.
T’as besoin d’un truc, n’importe quoi, ils sont là. Ils te conseillent, ils t’expliquent, ils te renseignent, ils se bougent pour toi. Ils sont pas obligés. Personne va les engueuler. Ils vont pas gagner plus parce qu’ils t’aident un peu. Mais tu leur souris, tu leur dis dans leur langue que tu bites pas un traître mot d’islandais, t’as l’air perdu sur leur île (ils vendent même des tshirts avec marqué « Lost in Iceland », je te jure !), alors ils sont là pour toi.
Tu veux payer ta baguette avec ta carte bancaire parce que t’as pas de cash ? No problémo. C’est l’usage ici.
T’as perdu une fois de plus ton code pour accéder à ton compte sur internet ou alors tu sais pas comment payer une facture rédigée en islandais ? Et bien tu vas voir ta banque, t’attend une minute trente quand il y a beaucoup de monde, et un gars te redonne immédiatement ton 23e code, te paie ta facture pour te rendre service et en plus te félicite parce que t’as battu son équipe en finale olympique de handball. C’est pas plus compliqué.
T’as besoin d’un taxi pour 100 mètres parce que t’es chargé de courses ? C’est kif kif macareux. Non seulement le type te prend mais en plus il râle pas. Il te manque l’équivalent d’un euro pour lui régler sa course ? C’est cadeau. Et avec le sourire encore.
Transpose avec la France. Ok ? T’imagines la scène. Et bien tout est comme ça.
Et tu me demandes pourquoi ? Et puis parce que, surtout, il était temps d’offrir une possibilité d’achèvement à mes rêves adolescents, de faire enfin ce que j’avais dit qu’un jour je ferais, contrairement à d’autres. Parce que la routine, le quotidien, l’habitude me gavent et que le risque, l’inconnu, la nouveauté me dopent.

Et enfin aussi parce que t’as raison : je suis un taré. Et que comme le disait Audiard :
« bienheureux les fêlés parce qu’ils laissent passer la lumière ». Et que moi ça m’arrange sacrément bien de la laisser passer la lumière, si tu vois ce que je veux dire.
T’as d’autres questions ?

À propos de eric

Chroniqueur taquin en phase d'apprentissage.

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51 comments

  1. Agressif et condescendant… Très français donc ! 😉

  2. Bien sympa votre Blog .

    Breton également ( j’adore la nature et la mer ) de mon finistère nord, je rêve de découvertes, balades en Islande ) et j’ai eu plaisir a parcourir votre blog.

    Je comprends vos mots, je ne viendrais probablement jamais habiter en Islande, trop attaché à mon Finistère, mais nul doute que je sens que ce 1er voyage en cette magnifique contrée ne sera pas la dernière.

    ps: pour un félé vous avez une belle plûme 😉

    • Il est vrai que le Finistère c’est bien aussi !

      ps: merci ! quoique à priori les 2 ne sont pas incompatibles… Voire, je les verrais bien fortement liés 🙂

  3. Bonsoir,

    J’avais déjà parcour ce blog il y a un moment mais je viens de relire ce premier post et je dois dire que je m’y retrouve pas mal… après un 3ème voyage en Islande cet été et quelques déconvenues professionnelles, j’ai décidé de tenter l’hiver en Islande : je serai donc à Reykjavik à partir du 30 décembre, et si certains jours je me dis que je suis complètement folle, lire ce genre de billet me rappelle que j’ai rarement pris une décision aussi sensée !!

    Je ne serai là que pour 3 mois, du moins pour l’instant, l’idée étant de voir si je survis à l’hiver islandais, si la vie là-bas me plaît suffisamment pour envisager plus sérieusement de m’y installer, et dans ce cas-là si je peux y trouver du boulot…

    Bref, chaque chose en son temps !

  4. Me voilà rassuré : il s’agissait donc de larmes de joie 🙂
    Merci Béatrice

  5. Eric, je participe avec vous tous de ma modeste contribution à l’aventure du webzine « vivre en Islande ».
    C’était spontané, sans vous connaître et sans jamais avoir lu votre blog, simplement à la suite d’une pub facebook qui m’a interpelée.
    Donc je découvre juste maintenant le texte ci-dessus, je suis émue aux larmes tellement vos mots résonnent en moi, tant je me sens en total accord avec votre vision de la société.
    Merci pour ce partage.
    Amicalement.

  6. Quel plaisir de voir le blog évoluer et vivre au rythme des échanges !

  7. Chère Gabby, vous ne devriez pas vous fier aux apparences. Nous concernant, elles sont indéniablement trompeuses.
    Notre cas particulier mis à part, ne voyez-vous que l’origine sociale comme moyen de profiter d’une « expatriation confortable » ?

  8. Jolie experience humaine sans aucun doute mais c’est un reve assez irrealiste pour la plupart. Vous semblez venir d’un milieu privilegie qui rend possible l’expatriation confortable.

  9. il y a toujours plein de choses à découvrir sur Vivre Bonjourpier 🙂

  10. Je n’avais jamais lu ce texte Lislandais, il est fantastique et il représente tellement la réalité. Les gens n’aiment pas les personnes qui sortent de la zone du confort, c’est là qu’apparaît le fameux « Pourquoi » versus un enfant qui nous dit pourquoi ceci pourquoi cela lui il est dans sa phase d’apprentissage pas eux.

  11. @Le Fil de Lau … du fantasme à la réalité… 🙂

  12. Après avoir rêvé des années à l’Islande, j’ai enfin eu l’occasion de m’y rendre dernièrement. Le fantasme d’une vie sur place est présent depuis mon retour. Ainsi, je suis tombée sur votre blog. J’aime beaucoup, et je vois que je ne suis seule à partager mes points de vue.

  13. Le courage n’a pas grand chose à voir dans ce choix Spoof.
    Forte envie et inconscience ont largement suffit 🙂
    Aucune raison que vous n’y parveniez pas.

  14. Cela fait une dizaine de jours que je suis rentré de mon premier séjour en Islande.

    Une dizaine de jours donc que j’ai quitté cette île où je me suis senti vraiment Vivre depuis bien longtemps.

    Tout ça pour revenir serrer les rangs de ces râleurs qui ont oublié leurs rêves comme vous dites.

    Alors je trompe le manque en lisant, regardant, écoutant tout ce que je peux trouver qui maintiennent un peu cette flamme qu’à rallumer l’Islande en moi.

    Et là je tombe sur votre texte. Et c’est fou ce qu’il sonne juste, ce qu’il parle vrai.

    Bravo pour le courage d’avoir sauté le pas. J’espère avoir un jour le même.

  15. Si tout se passe bien Bnails, vous devriez donc adorer votre séjour ici. A bientôt.

  16. Si tout se passe bien, je viens faire mon second semestre, je débarque. C’est puissant comme tout est dit… Ça renforce par mille mon envie de partir, nourrie de l’espoir, de l’élévation de mon corps et de mon esprit, qui m’alourdissent tant ici. Il est vachement bien ce blog.

  17. Constitution rédigée, certes ! Pour l’adoption ça reste à voir, car les obstacles ne manquent pas. Nous en saurons plus en octobre prochain.
    Merci pour votre passage.

  18. Merci pour ce bon moment passé à vous lire. J’ai tellement envie de me rendre dans ce pays et d’y rencontrer ses citoyens qui ont su de manière participative rédiger et adopter une nouvelle constitution.

  19. Alors vivre le thym arctique venezia 🙂
    La Grèce m’aurait bien tenté aussi. Pour des raisons qui ne tiennent pas qu’aux différences climatiques avec l’Islande. Quant à dire que vivre à l’étranger simplifie la vie, j’en suis un peu moins convaincu. Cela dit, se simplifier la vie n’est pas un objectif en soi, si ?

  20. Merci pour ce très beau billet et ce blog que je découvre grâce au thym arctique…

    « Violent bonheur », c’est une sensation que j’avais ressentie lorsque j’avais, il y a fort longtemps; posé deux ans mes valises en Grèce.
    Il me semble que vivre hors de son pays (par choix bien sûr… ) simplifie la vie, peut être dans la mesure où l’on ne connait pas tous les codes… c’est donc moins fatigant je dirais

  21. Merci Roger pour ton commentaire.
    Ton amie a fort bien fait de te transmettre ce virus-là !
    Il y a une quinzaine d’années, lorsque que je mettais les pieds sur l’île pour la première fois, 4 jours avaient suffit à me convaincre; coup de foudre donc 🙂

  22. Bonjour
    Je viens de tomber sur ton soliloque que je n’avais pas encore lu…. Merveilleusement et simplement humain, très touchant, très courageux aussi. Mon amie qui m’a transmis le virus 66 nord parle de plus en plus de s’installer la bas. Nous n’y avons pourtant passés que 9 petits jours…
    Voila, que dire de plus, je suis profondement content pour toi et ta famille… Bravo..
    Roger et Lorraine

  23. Juste rendre à Lichtenberg ce qui appartient à Lichtenberg : »Bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière. »

    Qui dit aussi : »Tout est possible et tout le monde a raison. »

    Donc…

  24. Bonjour,

    Vous l’aviez deviné, je suis l' »Anonyme », (je n’avais pas coché les bonnes cases) et je vous ai écrit sur votre boite mail.

    Vraiment magnifique, votre blog.

    Petite anecdote: l’autre jour je montrais des photos de l’Islande à ma fille de 5 ans, et je lui ai expliqué le soleil de minuit. Sa réaction: « et on va aller y habiter ? »

    Qui sait…

  25. Merci cher « Anonyme » pour ce commentaire.
    Je ne puis donc que vous souhaiter de convaincre votre compagne. Il n’est quoi qu’il en soit jamais trop tard pour vivre ses rêves. Question d’obstination.
    Et je confirme la teneur ce texte qui date de plus deux ans. Si j’avais découvert l’Islande plus tôt, j’aurais d’ailleurs aimé que mes enfants naissent et grandissent ici.
    Peut-être devrons-nous quitter ce pays dans les mois qui viennent. Mais ce qui est certain, c’est que la France ne fera pas partie des destinations envisagées pour la suite.
    Quant à savoir si je suis « intelligent », je ne le crois pas. Au mieux, un « médiocre » qui cherche à progresser 🙂

  26. Bonjour,

    J’ai 38 ans et passionné par l’Islande depuis mon adolescence. Je suis ce blog avec intérêt, et je ne peux m’empêcher d’ajouter ma pierre à ces commentaires, tellement il apparaît que ce soliloque correspond à ce que je pense. Vivre en France n’a vraiment rien d’excitant, et vous avez bien brossé la mentalité du pays et de ses habitants. Mais voilà, j’ai deux filles et avec ma femme, nous avons tous les deux une situation stable et confortable. De temps à autres j’essaie de lui démontrer que, vu comme ça tourne ici (repli sur soi généralisé, mondes qui se côtoient sans se mélanger, prépondérance de la consommation et de l’argent, au mieux, bonheur tiède et prudent…), on vivrait mieux sur cette île. Pour ce qui me concerne, vous prêchez à un convaincu, mais ce n’est vraiment pas évident de convaincre autrui face au quotidien.

    Merci pour ce témoignage, qui prend un peu de hauteur avec ce qui est convenu et habituel, et ouvre d’autres horizons. Non, je ne crois pas que vous soyez taré… En revanche, très intelligent, c’est fort probable…

  27. Bonjour mystérieux Julien
    Que de questions !
    Je réponds brièvement :
    – il existe plusieurs formules pour apprendre la langue sur place (l’université de Reykjavik entre autres établissements proposent des cours)
    – droit de séjour en demandant un « kennitala » (n° national et unique d’identité valable partout et pour tout) sur place;
    – du travail ? en ce moment, les offres sont moins pléthoriques qu’en 2007; il existe cependant quelques sites qui les listent (ex : http://www.eures.is/english/work-in-iceland/)
    – pour la création d’une société je n’en sais rien; il vaut mieux passer par un avocat spécialisé (si votre projet se concrétise je pourrais vous donner un contact).
    Voilà ! sera ma réponse.

  28. « Comment ? » serait plutôt ma question !

    Comment apprendre l’islandais ?
    Comment obtenir un droit de séjour permanent ou même la nationalité ?
    Comment trouver du travail ?
    Comment créer une boîte là-bas ?

    Pour l’instant c’est un fantasme, un rêve, né au moment où le précédent se réalisait (découvrir l’Islande)… Mais qui sait, c’est agréable de réaliser ses rêves et d’en changer de temps en temps ! Alors « pourquoi pas ? », plutôt…

  29. Ayai Jean Marc alias Émouvante.
    Je suis tombé sur le mail par hasard. Confusément désolé.
    N’hésitez pas à m’écrire sur mon mail lislandais@netcourrier.com
    A bientôt

  30. Je pas comprendre Emouvance !
    Quel précédent message ?

  31. Alors !!! Reçu ? Pas reçu ? Pas envie de recevoir ??? Pas arrivé peut être ?
    Quoi, « qui, où ça » ! Ben mon précédent message tiens !

  32. Quand j’ai fuis mon pays natal pour retrouver la liberté, je n’imaginais jamais m’étouffer ainsi dans un pays démocratique; me faire porter si inconsciemment dans une vie « modèle » si loin des rêves et des vraies valeurs. Nous arrivons à créer et à promouvoir le pire sans se rendre compte. C’est aussi affreux que la dictature de mon pays. Là-bas on te jette en prison, ici on empoisonne ton âme.
    Eric, merci pour ce que tu partages; cela me parle tellement…Une lucarne d’espoir naît en te lisant !

  33. Et vlan !
    Je retrouve avec plaisir le texte d' »encres mêlées », qui m’avait échappé en son temps !
    Beau travail (vous faites quoi au juste ?)
    En tous cas, chapeau, bravo pour l’écriture et le choix…
    A bientôt ?
    Jean-Marc

  34. C’est vrai que les gens n’ont plus les valeurs, le respect et autre, mais le pire c’est que nous sommes conditionné à vivre dans la merde publique, je ne suis pas français mais j’ai déjà été en France en quelque mots : les gens sont tout le temps pressé, impolie, égo… les villes sont des poubelles à ciel ouvert ! les gens se fond la guerre pour une histoire de religions, les pays fort évoluer dans ce sens font tout pour séparé les gens de la réalité, les rendre amnésique en gros idiot mais surtout ne pas leur révélé le monde pourri dans laquelle ils vivent, les gens regarde la télé et les jeunes de nos jours veulent juste ressemelé à leur idole s’habiller comme des … ils sont méchant, mal polis c’est a peine si tu peux les regarder dans les yeux… de plus ici le ciel est gris la pluie et toxique, plein de choses qui rende fous et tout les problèmes de santé dû à cette pollution, le stresse, des obligations et autre le boulot et tout fait que nous vivons dans une usine chimique même les fruit et légumes sont pourri y a de bon que du chimique et surtout ce qui me fait chier c’est le fait de ne pas être libre toujours faire ça faire ça …

  35. Probablement le plus joli texte du blog. Nous pas pour le fond, très intéressant, mais pour la forme. Une vraie énergie s’en dégage. Preuve, peut-être, qu’on écrit bien quand on a qq chose à dire ???

  36. Un peu un coup de poing dans la gueule ce texte. J’ai tellement de rêves aussi et pas le temps de les réaliser. Et puis soudain cette année, je me rends compte que je n’ai rien vu passer, l’hiver, le printemps, l’été et me voici en automne. Et rien, rien, rien, que du stress, des problèmes de santé et pas de joie de vivre. Alors que pourtant tout est à portée de main. Je ne sais pas s’il faut partir si loin pour retrouver les vraies valeurs, je crois que toutes les valeurs que vous évoquez sont au fond de chacun de nous, à nous de faire les choix, ici ou ailleurs et de prendre le temps de vivre, dans le froid, la neige ou la glace, à la montagne ou à la plaine. A nous de prendre le temps de rêver, de se poser dans la vie et de tirer le bilan de tous ces pourquois…. merci pour ce texte.

  37. Et un parisien qui a l’air sympathique et pas arrogant, un ! Il faudra toutefois que j’en trouve encore beaucoup comme ça pour gommer mes souvenirs désagréables, mais c’est encourageant 😉 Chouette texte, Eric.

  38. Ton blog est accessible depuis le CDI du lycée suite au « déblocage » de notre amie Racine. Mais les commentaires à propos de l’Islande ont été mis par des élèves américains qui n’ont pas l’équivalent du CDI et dont les filtres des ordinateurs ne permettent, en matière de « blogs », que ceux de « Webpédagogique » et un peu maintenant « Weblettres ». Donc, sans ton accord pour la publication de tes photos sur « le cap de bonne espérance », il n’y aurait eu aucun commentaire sur l’Islande ! Alors, merci à toi, même si, je le comprends bien, tu n’as pas obligatoirement le réflexe de regarder tous les blogs auxquels nous sommes liés.

  39. Aaaaah quel bonheur !
    Je peux t’embrasser ?

    Tout ce que tu écris correspond à ce que je pense très profondément. Tous les choix que j’ai faits dans ma vie correspondent à l’esprit dans lequel tu es, et c’est toujours une joie de trouver quelqu’un qui est sur la même planète.

    Mes choix à moi m’ont plutot poussé vers les mers du sud mais je reviendrai de temps en temps me prendre une bouffée d’air iodé et glacé chez toi, c’est sacrément vivifiant !!!

    PS – je suis arrivée ici par les impromptus littéraires, j’ai bien aimé ce que tu as écrit, ça m’a donné envie d’en découvrir plus.

  40. Les photos d’Islande ont plu aux élèves américains. L’opération « séduction » a marché !

  41. Wouahhhh !!!! et pourquoi tu expliques les pourquoi ?
    Laisse-les dire et sois heureux !
    Je continue ma lecture ici ..j’ étais pas venue depuis longtemps .

  42. Salut,
    Tu as raison tu fais ce que tu veux sans avoir à te justifier et en plus tu les em….

    J’aime ton expression « pour le regarder passer le temps et en conclure qu’il était temps justement. » de même que celle du « clown neurasthénique ». Tu as traduit par l’acte le ras le bol quaotidien et subit de nombreux métropolitains.

    Par contre, j’aimerai connaitre les côté négatifs de ce beau pays. De mon côté le manque de soleil ma serait fatal! 🙂

  43. Bonjour ou bonsoir Eric,
    Comme l’a dit klé ce beau soliloque donne envie d’aller en Islande. Vous nous retrouverez tous pour polluer votre paysage intérieur !!! Trêve de plaisanterie, je vous comprends… Il faudrait refaire le monde ! Si vous avez de bonnes idées comme celles que vous évoquez je vous suis… La nature nous manque et vous êtes, comme vous l’avez si bien dit, au coeur de forces plus puissantes que celles des hommes ce qui vous permet d’avoir un autre regard sur l’humanité…
    De jeunes américains sont venus visiter notre blog capdebonneespérance et ont été émerveillés par la beauté des photos que vous avez eu la gentillesse de m’envoyer, je vous remercie de nous avoir permis de partager ces paysages époustouflants.
    Profitez de la chance que vous avez d’être heureux et continuez à nous faire rêver…
    Racine

  44. Plus ça va, plus je deviens francophobe… mais en Bzh, c’est quand même un peu différent.
    Cela dit, je ne veux pas choisr entre Bzh et IS. Je veux les deux! NA!

  45. Eric, je vous aime !!! Oui, mais encore ? J’adore ce texte qui explique tellement bien ce que je pense tellement fort. Les gens qui demandent  » pourquoi ?  » sont ceux qui n’ont pas osé réaliser leurs rêves et qui vous en veulent d’avoir pu réaliser les vôtres. Je partage complètement cette vision de la France d’aujourd’hui et je pense moi aussi à m’expatrier très rapidement dans un autre royaume insulaire : l’Irlande. Un vieux rêve… la terre littéraire par excellence ! Et j’entends déjà les  » pourquoi  » résonner à mes oreilles. Mais je pourrai désormais leur répondre : pour laisser passer la lumière.
    Merci pour ce texte sublime ! Il est parfois très bon de soliloquer…

  46. Eh bien, je trouve que ce pourquoi est fort bien expliqué!

    Méfiez-vous, ça va donner envie à d’autres de venir coloniser ce beau pays 🙂 🙂

    klé

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