photo empruntée sur la Fan Page du groupe

Sigur Rós

Vous vibrez en écoutant leurs chansons, frissonnez en lisant leurs romans, vous extasiez en découvrant leurs créations… Aurore vous raconte les vies pas banales de ces insulaires extraordinaires.

Sigur Rós est à l’Islande ce qu’un Charles Trénet ou un Tino Rossi furent en leur temps à la France. Symbole, référence, quasi métaphore d’un peuple et de son environnement. Actuellement en tournée, la formation affiche complet pour chacune de ses dates. Dès les débuts du groupe, cette musique expérimentale assimilée au rock progressif rencontre une ascension fulgurante, grâce à la voix pure et envoûtante de Jónsi et aux savants arrangements de musiciens qui transcendent leurs instruments. Retour sur leur carrière.

1994, Jón Þór Birgisson, alias Jónsi, et ses deux amis Georg Hólm, alias Goggi, et Ágúst Ævar Gunnarsson, sans alias, créent leur groupe. Le nom reste à déterminer quand vient au monde la petite sœur de Jónsi, Sigurros, qui signifie « Rose de la Victoire ». Le nom est trouvé. Jónsi opte pour le chant et  la guitare, Goggi pour la basse, et Ágúst pour la batterie, même si chacun d’eux est multi-instrumentiste. Signes particuliers : Jónsi est aveugle de l’œil droit et Goggi est surnommé « White Fang » en raison d’une inclination somme toute pas si étrange que ça pour un Islandais qui le pousse à vouloir attraper les poissons avec ses dents.

Von (espoir en islandais) sort en 1998 sous le label Bad Taste, celui-là même qui lança Sugarcubes et Björk. Ce premier album, très inspiré des paysages islandais et totalement instrumental, donnera quelque temps plus tard naissance au concept de « vonlenska », le « vonlandais » (mélange d’espoir et d’Islande). Un langage imaginaire qui s’articule autour des sonorités islandaises et s’adapte à leur style musical particulier. Un langage qui ne veut rien dire et qui, pourtant, parle à tout le monde.

En 1999, le groupe s’élargit. Ágúst part, mais deux autres musiciens intègrent le groupe : Orri Páll Dýrason (à la batterie) et Kjartan « Kjarri » Sveinsson (aux claviers). Ils sortent Ágætis byrju, leur deuxième album, que le label anglais Fat Cat distribue au Royaume-Uni. C’est le début du succès hors de l’île. En 2000, Sigur Rós fait la première partie de la tournée de Radiohead. Dès lors, les labels américains se disputent les quatre islandais. Une tournée triomphale aux États-Unis et Sigur Rós devient le groupe à la mode. Les médias les encensent et les plus grandes stars se précipitent à leurs concerts. Il faut bien avouer que le groupe fait figure d’ovni dans la chanson. La voix cristalline de Jónsi (falsetto, la plus aigüe pour un homme), les mélodies simples jouées par des membres comme habités et les facéties scéniques du groupe (Jónsi joue avec un archer qu’il lui arrive de briser net tant il s’acharne sur sa guitare, tandis que Goggi utilise parfois une baguette de batterie pour sa basse) constituent les artefacts d’une réussite d’autant plus étonnante qu’elle se fonde sur des partis-pris audacieux. Une musique transcendantale, presque mystique, des textes chantés dans une langue, l’islandais, aux antipodes des attentes anglo-saxonnes, un look minimaliste qui confine parfois au kitch… Sigur Rós impose sa vision et sa personnalité et embarque le public dans d’autres sphères grâce à une présence scénique phénoménale et à des jeux de lumières qui font de leurs concerts une expérience unique. Malgré ce succès planétaire, Sigur Rós n’oublie pas « son » Islande. Le troisième album, plus intimiste, sort en 2000, sans titre, (). C’est celui du « vonlandais ». Aucune parole. Juste ces intonations islandaises et ces rythmes féériques qui s’inspirent des sagas et de l’univers si présent du Peuple Caché. L’album est enregistré à Álafoss, dans le studio privé de Jónsi, construit dans une piscine désaffectée.

En 2002, avec l’album Takk (« merci » en islandais), un peu plus électro-pop que les précédents, Sigur Rós gagne la consécration. Leurs chansons seront utilisées par la suite dans de nombreuses publicités, films, bandes annonces et génériques d’émissions de télé-réalité. En 2007, le groupe innove encore avec son DVD Heima. À mi-chemin entre le spectacle et le documentaire, Sigur Rós fait découvrir l’Islande des Islandais, celle des petites villes et des villages. Un tour de l’île au rythme de sa musique. L’année suivante sort Með suð í eyrum við spilum endalaust. Traduction : « Avec un bourdonnement dans les oreilles nous jouons inlassablement ». Sigur Rós régale encore son public, malgré la censure de l’un de ses clips. En dépit des rumeurs de séparation qui circulent, les quatre amis restent attachés au groupe. Ce qui n’empêche pas Jónsi, le chanteur, de sortir Go, un album solo qui n’est pas sans rappeler les fondamentaux de Sigur Rós. Reconnaissance absolue. Fin 2008, après une tournée triomphale, le groupe enregistre son concert Inni à l’Alexandra Palace, à Londres. Le film du concert, intimiste et abstrait, est tourné en 16mm par le Québécois Vincent Morisset, et retravaillé avec une équipe d’infographistes et de directeurs artistiques, qui livre une perle cinématographique, onirique et intemporelle.

Le dernier album, Valtari, rencontre quelques difficultés à émerger. Le projet est abandonné dans un premier temps à cause de problèmes d’orchestration et de de mise au point des chansons, puis voit finalement le jour grâce à l’aide d’Alex Somers, le compagnon de Jónsi. Album plus calme que les précédents mais toujours aussi minimaliste.

Début 2013, malgré le départ de Kjarri qui souhaite mener à terme ses projets artistiques, un nouvel album serait en phase d’élaboration. Plus « rock » que les précédents, il est promis pour la fin de l’année.

A suivre donc.

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