Vivre 2.0

Raconter l’Islande depuis la France ? Et pourquoi pas le descriptif des sensations procurées par une source d’eau chaude depuis ma baignoire ?

Certains aiment sculpter leur jardin, astiquer leurs automobiles de collection ou bien manier avec une infinie minutie leur pince de philatéliste. Vous êtes dans ce cas ? Pas moi. Mon hobby ? Conter sur un blog le quotidien inhabituel d’une famille de 6 personnes partie vivre en Islande. Chacun ses lubies ! En l’espace de 5 ans, j’ai écrit pourquoi il fut bon de partir, décrit le spectacle d’une nature espiègle et envoûtante, rendu compte des codes typographiques inconnus censés contenter nos appétits de saveurs inédites. Au rythme des performances acrobatiques de l’une, des matchs de football enneigés de l’autre, des progressions linguistiques de chacun, j’ai souhaité dire combien notre grande tribu s’était laissée aspirer avec bonheur par cette métamorphose nordique. Croyez-moi : c’est le genre de truc qu’il faut vivre au moins une fois dans sa vie.

Avec la crise d’octobre 2008, les articles sur la situation locale sont venus compléter les billets intimistes et les manifestations d’émerveillement chromatique. L’élection d’un «rocker» à la tête de Reykjavik, les deux référendums Icesave, la nouvelle Constitution… ont fini par alimenter les rubriques du blog et celles de quelques rédactions francophones.

Vinrent enfin les velléités animées : choisir les séquences, sélectionner la musique, enrichir d’une voix off, monter son film… c’est comme donner du sens à un rêve qui n’en a aucun. Les voeux de l’Islande, la correspondance colorée de Marie et Valérie, le déploiement local de Slow Food, le monde meilleur que plébiscitent les femmes Islandaises… Un événement, mais le plus souvent une idée matinale suffisaient à me convaincre de m’improviser réalisateur et de me lancer avec une certitude béate dans le développement de projets autant chronophages qu’enthousiasmants.

N’était l’arrivée d’un changement que je qualifierais de majeur bien que partiel et d’ailleurs réversible, j’eus cherché à émousser mon amateurisme par une pratique renforcée. Seulement voilà : il y a quelques mois, je suis passé de l’île sulfatée à celle de la Cité.

J’ai quitté le pays du mouton pour devenir un parigo tête de veau.

Contraints de rentrer. C’est ballot ! Curieusement, tel un navire silencieux porté par son erre, j’ai continué à filmer. Cherchant désespérément quelques traces d’Islande en France, j’ai découvert l’existence de vikings motivés par une expatriation dans l’autre sens. La série «Reykjavik-Paris, aller simple», dont vous trouverez un nouvel épisode cette semaine, est née ainsi. D’autres viendront.

Bon et alors ? me direz-vous. Où est-ce que tu veux en venir exactement ? C’est quoi l’intérêt de Vivre en Islande, si tu crèches en France ?

Voilà une remarque non dénuée de bon sens. Pourquoi ne pas créer «Vivre en France après avoir vécu en Islande» ? Je vous ferais part de mes états d’âme, de mes difficultés de ré-insertion, je vous décrirais les mines enjoués de mes compatriotes… Vous n’étiez déjà pas bien guillerets ces temps-ci ?
Près de 300 articles et vidéos publiés, plus de 1300 commentaires laissés, 220 000 pages vues, un référencement de qualité (Iceland Review, Evene, RTL, Studyrama …)… Tout ça pour finir en promoteur d’une consommation de Prozac ?

Que nenni les amis !

Il y a deux mois environ, j’ai fait le pari (insensé selon certains) de faire évoluer ce blog en webzine. Vous en saurez plus ici quant au contenu. Michel Sallé, Solveig Anspach, Eric Boury, Michael Levy, Sophie Froment, Dominique Plédel Jónsson, Jean-Yves Courageux, ma fille Félicie et sans doute quelques autres bientôt, ont accepté de s’impliquer. Qu’elles et ils en soient chaleureusement remerciés.

Le site en est encore à ses balbutiements mais il continuera d’évoluer rapidement. Vie quotidienne, société, culture, politique… A raison de 2, 3, voire 4 publications par semaine, il vous livrera, sauf imprévus, son lot de chroniques décalées, de reportages et de documentaires inédits et de surprises exclusives. Aimez-le, critiquez-le, enrichissez-le de vos commentaires et suggestions, faites-nous part des erreurs que vous aurez dénichées. Et pourquoi pas : rejoignez l’équipe des contributeurs si vous connaissez l’île et voulez la montrer avec un regard neuf et sans complaisance.

Et puis si vous le souhaitez, aidez-nous à financer son démarrage en vous rendant sur le site KissKissBankBank.

Merci pour votre fidélité.
Bienvenus sur Vivre en Islande 2.0 !

À propos de eric

Chroniqueur taquin en phase d'apprentissage.

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4 comments

  1. Oh ca dut etre un pincement dans le coeur de revenir! J’espere que vos enfants n’oublieront pas cette langue.

    • Plus qu’un pincement Anna !
      Les deux plus jeunes sont encore en contact avec leurs copains et copines Islandais, jusqu’à présent ils n’ont donc rien oublié de la langue.

  2. Bonjour Éric,

    C’est tout un défi qui t’attend. J’aime ta nouvelle présentation et je suis curieux de lire les articles dans les prochains mois. L’image de fond est magnifique.
    Bonne chance

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