volcan islandais

Cantique pour un volcan

l’arbre couvert de neige
rappelle le sourire du dragon
la neige tombe dru
comme les larmes de l’ange

murmure la mer
écoute l’écho
des courants qui courent
depuis la nuit des temps

étrange le destin
tracé du doigt de l’ange
le temps tourne en rond
étrange saison
le coeur un dragon
galope dans tous les sens
j’ai perdu mon chemin
j’exulte d’une joie fauve

facile au saumon
de nager contre le courant
escalader le torrent

présages il y eut
signes avant-coureurs
cygne noir cygne blanc
côte à côte

et par la suite
coup de tonnerre épiphanie
mille morceaux éparpillés
formant d’un coup d’aile d’ange
une merveilleuse mosaïque

renouvelée chaque chose
jamais vue au monde
déborde de fleurs rouges
la faille dérive des continents

c’est toi c’est toi
feu de mon sang
air de ma bouche
eau de mes yeux

tu as érigé l’édifice magique
plus beau qu’une cathédrale
sur une haute roche noire
phare parmi les brisants
et c’est là que je vis
sous le ciel enflammé
une porte fermée
la fenêtre ouverte
j’entends au long de la nuit
le chant des étoiles
elles fredonnent ton nom

flammes et enclume
coups de massue
forgée notre longue épée

ciel d’émoi des mois durant
bariolé de folie cyclique
éclaboussé de douceur ludique

chemin périlleux
sinueux escarpé
surplombant l’abîme
dominant le gouffre

souvent perdu la parole
perdu le souffle
le sens la vue les sens
risqué la vie coule le sang
coule mon sang

oui oui
souvent connu la folie
et souvent failli sombrer
voulu sombrer
souvent senti le désir de l’abîme
l’appel du gouffre

et pourtant j’ai aussi
plané plus haut qu’aucun mortel
en compagnie des oiseaux
vu l’horizon
avec les yeux de l’archange
senti le degré zéro

forêt magique
dense les feuilles d’or
danse transe autour de l’arbre
univers
vers unis
bleu du ciel vibrant d’oiseaux
limites de l’amour

toit du monde
toi monde
moi écho de ton coeur
toi écho de mon coeur
écho qui croît et décroît
comme le galop de nos coeurs
toi est moi
moi est toi

ton nom est mon souffle

attends attends
l’écho j’entends
secousse secousse
un feu à l’horizon

l’attente m’est lourde
quand tremble la terre
au bord de l’abîme
péril péril
miel de mes jours
sel de mes nuits

retrouvé encore une fois
le chemin fil en or et toi

À propos de eric

Chroniqueur taquin en phase d'apprentissage.

Vous devriez lire

Gudni Th. Johannesson

Élection présidentielle : l’autre match islandais

Quel contenu peut avoir cette chronique si, comme on pourrait le croire, tous les Islandais …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous n\'êtes pas un vilain Troll... * Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.