Ben Stiller en Islande

Cet hiver, il fera bon s’enfermer au chaud dans une salle noire dans laquelle l’Islande s’est elle aussi invitée. Dans son nouveau film, «La vie rêvée de Walter Mitty», Ben Stiller, comme à son habitude, des deux côté de la caméra, a choisi de faire honneur à l’île et on peut dire qu’elle le lui rend bien. La bande annonce, déjà, était prometteuse, annonçant un film à l’intrigue rythmée, une photographie superbe et, pour les amoureux de l’Islande, des paysages quelque peu familiers, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le film n’a pas déçu.

Le thème de l’aventurier rêveur sommeillant sous le costard du businessman ordinaire est certes un poncif du cinéma visant à réveiller les audacieuses rêveries qui sommeillent en tout spectateur. La poésie qui imprègne le film est pourtant bien présente. Nul doute que la présence des terres islandaises n’est pas étrangère au phénomène. Car c’est bien une fois que l’on quitte le sol américain que le film amorce un tournant et prend véritablement le relief que l’Islande vient elle aussi apporter, au propre comme au figuré.

Ben Stiller en Islande

Si on a déjà vu l’Islande dans d’autres films, tel que dans James Bond où apparaissent les icebergs du Jokulsarlon, il est plaisant de voir que Ben Stiller, quant à lui, n’a pas choisi pour lieux de tournage les clichés des plus célèbres cartes postales, mais fait notamment honneur à la nature brute et sauvage des fjords du Nord Ouest. Une chose est sûre, le film tire clairement parti de ce que l’Islande a de meilleur à offrir à l’image et il semble qu’elle se soit prêtée au jeu sans se faire prier : la lumière est intense, les paysages jouent à la perfection leur rôle de décors à couper le souffle, et la langue islandaise vient même à plusieurs reprises résonner aux oreilles du spectateur. Même les Of Monsters and Men accompagnent les péripéties de Walter dévalant la route des fjords de l’Ouest sur une monture qu’affectionnent les jeunes islandais.

L’île a aussi été mise à contribution tantôt pour servir de décor groenlandais, tantôt pour figurer les montagnes afghanes. Stykkisholmur, les alentours de Grundarfjordur, les chutes grondantes de Skogafoss et les langues glaciaires du Vatnajokull entre autres ont parfaitement tenu leur rôle.

A voir dans les salles françaises à partir du 1er janvier pour commencer l’année en enfilant nos bottes de rêveur.

À propos de eric

Chroniqueur taquin en phase d'apprentissage.

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