La nature islandaise
aurait-elle des choses à nous dire ?

C’est la rentrée, avec une éruption volcanique de toute beauté, des bribes d’ouragan pour marquer la fin de l’été, et puis une photo du gouvernement en train d’enterrer définitivement la préservation de la nature en Islande. Il s’agit maintenant d’ériger une monstrueuse usine de silicone. Tout se passe comme si, à défaut de réveiller ses habitants, les agissements de nos dirigeants politiques avaient secoué Dame Nature, fort marrie d’être autant malmenée.

Ce même gouvernement fait savoir que les baisses du capital des dettes des foyers, promises avant les élections et longuement chicanées, pourraient être en grande partie annulées. Eh bien, c’est qu’il manquerait de quoi financer cette opération, il paraîtrait que les impôts ne seraient pas suffisamment élevés pour que le Parti du Progrès puisse respecter ses promesses électorales.
Et nous, humbles contribuables, ne pourrions-nous pas annuler les dernières élections, aux résultats catastrophiques et probablement frauduleux ? C’est qu’on avait promis aux électeurs une somme concrète dont ils n’ont toujours pas vu la couleur. Certes, le procédé était douteux, mais il a parfaitement bien réussi au parti en question. Bizarrement, personne ne reconnaît avoir voté pour le Parti du Progrès, qui n’a d’ailleurs de progressiste que le nom.

En attendant, l’équinoxe est proche. J’appelle de tous mes voeux une petite éruption qui bousculerait un peu le barrage monstrueux et meurtrier de Kárahnjúkavirkjun, ou au moins une des usines d’aluminium et autres centres d’industrie polluante, en attendant la siliconisation. Le taux de fluoride très élevé mesuré à Hvalfjörður, près de Reykjavík, provient de l’usine d’alu voisine. Ce taux de fluor a déjà empoisonné les chevaux. De l’alu, on n’en veut plus.

Un volcan aux jolies rougeurs de coucher de soleil, un ouragan essoufflé et désemparé ne feront pas le poids contre les turpitudes du gouvernement islandais. Que faut-il pour que notre île sorte de sa torpeur ? Qu’en pensez-vous ?

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